En animant une communauté de recherche

Acteur majeur du climat, Météo-France occupe une place centrale dans la recherche mondiale. Au premier rang de la communauté scientifique internationale, les équipes du Centre national de recherches météorologiques (CNRM) contribuent chaque année à faire avancer des projets européens et internationaux pour approfondir la compréhension des phénomènes météorologiques à enjeux, affiner ses modèles de prévision, modéliser le climat et simuler ses évolutions futures. Un des projets emblématiques est le projet CMIP6 au sein duquel la communauté internationale en climatologie s’est engagée au profit du Giec dans un important exercice de simulations numériques du climat, passé et futur, avec pour la France, le CEA, le CNRS et Météo-France.

Météo-France partie prenante des travaux du Giec

Les chercheurs de Météo-France, notamment au sein du CNRM (unité de recherche Météo-France/CNRS), publient chaque année un grand nombre d’études liées au changement climatique. Beaucoup d’entre elles sont évaluées par le Giec et certaines sont citées dans les différents rapports d’évaluation.

En 2019, Samuel Morin, responsable du Centre d’études de la neige du CNRM (Centre national de recherche météorologique - Météo-France/CNRS) a participé en qualité d’auteur au chapitre 2, dédié à la haute montagne, du rapport spécial du Giec sur les océans et la cryosphère. Il a également pris part à la rédaction du résumé pour décideurs de ce rapport spécial. Quels en sont les enseignements principaux ? Tout d’abord, l’importance de la donnée d’observation pour mieux caractériser les évolutions climatiques est mis en évidence. Ce rapport pointe en effet un manque de données et de connaissances notamment sur les océans.

Il invite à maintenir les efforts de recherche et les capacités d’observation notamment sur l’océan, la cryosphère et les zones polaires, pour mieux caractériser les évolutions. Il souligne également l’enjeu de collaborations et d’une vision partagée avec les territoires pour mieux identifier les vulnérabilités. En effet, pour fournir des informations pertinentes aux décideurs, un lien étroit doit être maintenu entre les scientifiques comme Météo-France, les collectivités et les partenaires locaux afin d’être en capacité de bien évaluer les vulnérabilités des territoires et leurs impacts.

En cela, le rapport plaide pour une meilleure prise en compte de l’échelle de temps en matière de prévention et d’alerte. La question posée est celle de l’alerte précoce ou comment mieux anticiper un péril dans un contexte de climat en évolution, pour une meilleure prévention. Il s’agit donc de mieux relier la prévision et la climatologie pour des services intégrés.

Météopole

Deux lauréats du programme « Make our planet great again » intègrent le CNRM

Virginie Guemas et Philippe Lucas-Picher ont rejoint le CNRM après avoir été distingués dans le cadre du programme « Make our Planet Great Again « (MOPGA). Ils font partie des 43 chercheurs étrangers accueillis dans un laboratoire français pour travailler sur la lutte contre le changement climatique. Le projet de Virginie Guemas est relatif au développement d’un modèle de paramétrisation des flux de chaleur pour l’interface glace -atmosphère aux pôles. Philippe Lucas-Picher travaille quant à lui sur les impacts du changement climatique à l’échelle du kilomètre en Europe. Il travaillait jusqu’à lors au sein de l’université du Québec, à Montréal.

Été 2019 : épisode de canicule exceptionnelle

La probabilité d’occurrence de l’épisode caniculaire extrême que la France et l’Europe de l’Ouest ont connu fin juillet 2019 aurait été quasi nulle sans changement climatique d’origine anthropique. C’est la conclusion du groupe de recherche World Weather Attribution auquel ont participé des chercheurs et climatologues de Météo-France, du CEA et du CNRS.

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En étudiant au plus près les phénomènes météo-climatiques