Étudier les événements climatiques extrêmes
La fréquence d’apparition des événements climatiques extrêmes a t-elle été modifiée au cours des dernières décennies ? Comment évoluera t-elle en climat futur ? Dans quelle mesure un événement extrême singulier peut-il être imputé au changement climatique d’origine anthropique ? Achevé en 2016, le projet EXTREMOSCOPE visait à faire progresser la compréhension des liens entre intensité ou occurrence des extrêmes climatiques en France et changement climatique.
Les précipitations intenses et inondations de mai/juin 2016 dans le bassin de la Seine et les vagues de chaleur tardives de l’été 2016 comptent parmi les événements étudiés dans le cadre du projet. Les outils et diagnostics élaborés ont, par exemple, permis de montrer que les températures très chaudes observées du 16 août au 15 septembre 2016, classiques des grandes vagues de chaleur de milieu d’été, étaient tout à fait exceptionnelles en cette période de l’année. Un tel événement, qui avait une probabilité pratiquement nulle de se produire dans le climat de 1971-2000, a désormais une durée de retour de l’ordre de quelques décennies et pourrait devenir courant en climat futur.
Les résultats d’EXTREMOSCOPE ont vocation à être intégrés dans l’ensemble des services climatiques existants développés par la communauté de recherche climatique française (portail DRIAS notamment) ou en cours de développement.