Les modèles de prévision en évolution constante

L’amélioration constante de ses systèmes de prévision du temps, préalable à de meilleures anticipations et localisations des phénomènes météorologiques, est une priorité pour Météo-France. Les enjeux sont multiples : de sécurité lorsqu’il s’agit d’alerter les pouvoirs publics et la population de l’arrivée d’un phénomène à risques ou de prévoir les conditions météorologiques sur les aéroports, économiques lorsqu’une entreprise a besoin d’une prévision très fine pour organiser son activité.

Pour la prévision du temps jusqu’à 3 jours d’échéance, Météo-France utilise principalement deux modèles complémentaires : Arpege, pour les phénomènes de grande échelle, et Arome, pour les phénomènes localisés jusqu’à un jour d’échéance.

Un modèle global : Arpege

Ce modèle couvre l’ensemble du globe avec une maille variant de 5 km pour l’Europe à 24 km. Il permet de prévoir les phénomènes de grande échelle (dépressions, anticyclones, par exemple) qui parcourent le globe. Arpege est utilisé pour la prévision jusqu’à quatre jours d’échéance sur la métropole, l’outre-mer, les domaines maritimes et les zones d’intérêt pour la France. Au-delà de trois à quatre jours, Météo-France utilise le modèle du Centre européen de prévision météorologique à moyen terme (CEPMMT) basé à Reading. Ce modèle est développé en partenariat avec Météo-France et comporte des éléments communs avec Arpege. Il est utilisé pour les prévisions jusqu’à 10-15 jours.

Arpege est aussi décliné dans une version climat. Couplé avec d’autres modèles (océan, banquise, surfaces…), il permet de simuler les évolutions du climat aux longues échéances (mois, année, décennie).

Un modèle régional à maille fine : Arome

Avec une maille de 1,3 km*, Arome couvre un domaine limité à la France métropolitaine et les pays voisins. Il est alimenté via ses bords latéraux par les simulations issues du modèle Arpege, de plus grande échelle. Arome délivre des informations « zoomées » sur l’Hexagone, beaucoup plus détaillées, dont les prévisionnistes ont besoin pour affiner leur prévision à petite échelle, notamment en termes d’anticipation et de localisation des phénomènes météorologiques potentiellement dangereux, comme les orages. D’autres versions d’Arome couvrent les territoires ultramarins. 

*Résolutions des modèles opérationnels depuis 2015.

supercalculateur

Le système de prévision c’est aussi

  • en amont, un système de traitement des données d’observation météorologiques relevées sur l’ensemble du globe qui fournit une description cohérente de l’état de l’atmosphère à un instant donné : c’est l’assimilation de données ;
  • et un supercalculateur permettant d’exécuter le module assimilation et le modèle de prévision. Le calculateur peut travailler soit en temps réel pour les besoins de la prévision météorologique, soit sur des périodes passées pour reconstituer le comportement de l’atmosphère à partir d’archives d’observations.
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